Dans le projet de territoire 2020-2026, la Communauté de Communes du Genevois, dont c’est la compétence, s’était engagée à créer 200 places d’accueil pour les jeunes enfants, dont 132 en crèches publiques. Cet engagement répondait à une réalité connue de tous : notre territoire manque cruellement de places, et les familles sont de plus en plus nombreuses à ne pas obtenir de solution d’accueil.
Cinq ans plus tard, les promesses n’ont pas été tenues. Presque partout en deçà des ambitions initiales, les projets ont avancé : à Archamps, à Présilly, ou à Chênex. Mais à Saint-Julien-en-Genevois, rien n’a véritablement bougé. Pourtant, c’est ici que la population augmente le plus vite, ici que les jeunes familles s’installent, ici que la pression sur les structures existantes est la plus forte.
A Cervonnex, la commune n’a toujours pas formalisé la vente de l’ancienne école à la CCG, pourtant actée en juin 2022 en conseil communautaire. Pire, depuis, ce bâtiment est devenu un squat !

Ce retard est inacceptable. Il traduit une forme d’abandon du thème de la petite enfance de la première ville du Genevois, alors même que c’est elle qui contribue le plus au dynamisme du territoire. Des familles saint-juliennoises doivent aujourd’hui s’inscrire sur plusieurs listes, s’éloigner de leur commune, ou recourir à des solutions de garde privées coûteuses et précaires. Pendant ce temps, les parents jonglent entre travail et trajets, et les enfants ne bénéficient pas toujours de l’accueil collectif qu’ils méritent.
Ce retard n’est pas une fatalité — c’est une question de volonté politique.
Notre liste s’engage à faire aboutir rapidement le projet de crèche publique à Cervonnex, dont les études et les décisions s’enlisent. Ce projet doit enfin passer de la phase d’intention à la phase de construction. Parallèlement, nous lancerons sans délai la création d’une deuxième crèche sur le domaine David, dans un quartier en pleine évolution, afin de répondre aux besoins des familles.
Ces deux équipements sont essentiels pour rattraper le retard accumulé et garantir une véritable équité territoriale. Les élus communautaires de Saint-Julien-en-Genevois doivent porter ce dossier comme une priorité absolue, et forcer la Communauté de Communes du Genevois à s’engager clairement, concrètement et rapidement : des calendriers, des financements, et une mise en œuvre suivie dans le détail.
Parce qu’une politique de la petite enfance, ce n’est pas un supplément de confort — c’est un pilier de la vie locale, un levier d’égalité entre les familles, un soutien indispensable à la natalité et à l’emploi.
Nous ferons de cette cause l’un des marqueurs forts de notre mandat : pour que chaque enfant ait sa place à Saint-Julien, pour que chaque famille puisse concilier vie professionnelle et personnelle sans contrainte, et pour que notre ville soit à la hauteur de son rôle moteur dans le Genevois.
