Sécurité, cohérence et respect du service public
Aujourd’hui, à Saint-Julien-en-Genevois, le dernier bus du réseau TPG, la ligne 80, dessert le centre-ville à 0 h 45 et arrive à la gare à 0 h 47.
Pourtant, l’éclairage public s’éteint dès 23 h sur la quasi-totalité du centre-ville.
Résultat : pendant plus d’une heure et demie, des voyageurs, travailleurs de nuit, étudiants ou jeunes rentrant de Genève circulent dans l’obscurité complète.

Cette situation est incohérente et dangereuse.
Elle expose les habitants à des risques accrus de chutes, d’agressions ou d’accidents, notamment sur les axes de liaison entre la gare, le centre et les quartiers résidentiels.
Elle envoie aussi un mauvais signal : celui d’une ville qui coupe la lumière alors même que ses services publics – ici, les transports collectifs – continuent de fonctionner.
Nous proposons une mesure simple, pragmatique et sûre :
maintenir l’éclairage public en centre-ville jusqu’à 30 minutes après le passage du dernier bus.
Ainsi, la lumière s’éteindrait autour de 1 h 15 du matin, garantissant :
- la sécurité des usagers des transports publics jusqu’à leur retour à domicile ;
- la cohérence entre les politiques de mobilité durable et la sobriété énergétique ;
- le confort et la tranquillité des riverains et des personnels travaillant tard (soignants, restauration, nettoyage, etc.).
Cette adaptation ne remet pas en cause les objectifs de sobriété énergétique.
Au contraire, elle montre que la ville sait allier efficacité énergétique et bon sens humain.
L’extinction peut rester totale dans les quartiers périphériques, tout en maintenant une veille lumineuse limitée dans le centre pour accompagner la fin du service public.
En somme, une ville responsable ne coupe pas la lumière avant que ses citoyens soient rentrés chez eux.
Adapter les horaires d’éclairage à ceux des transports, c’est défendre une mobilité sûre, une sobriété intelligente et un espace public bienveillant.
